Témoignage de Frédéric LEGRAND, Contrôleur Aérien retraité
Présentez votre parcours professionnel en quelques lignes
Aspiré très jeune dans le monde de l’aviation depuis la gigantesque Afrique, j’ai travaillé dans le contrôle aérien depuis 1977, en guidant des avions de toutes tailles (du C150 au B747), essentiellement depuis des tours et salles de contrôle en aéroports (Toussus le Noble, Carcassonne, Pointe-à-Pitre et Toulouse). J’ai aussi assuré la formation pour le contrôle aérien et les domaines connexes comme les nuisances sonores en lien avec la politique environnementale de la DGAC et également à l’ENAC. Après avoir admiré le 1er vol de l’A380, j’ai pris en charge la gestion du service de navigation aérienne de Guadeloupe.
J’ai rapidement participé à des études sur l’évolution de la gestion du contrôle aérien dans mes centres successifs : à l’ENAC pour le développement des outils de contrôle de connaissances en langue anglaise des ATCOs en France (PIFA) et à EUROCONTROL (PELA). À la Direction de l’Innovation et de la Technologie (DTI), j’ai pris part à des études avancées sur le développement des furtifs systèmes de séparation embarqués et au sol au sein d’équipes multidisciplinaires de la DGAC, FAA et EUROCONTROL.
Je fais ensuite un retour aux sources après avoir assuré depuis Dakar (Sénégal) la gestion d’un programme OACI de soutien aux pays africains pour le développement des procédures de vol dites PBN (navigation fondée sur les performances). Ce fut 5 années d’une extrême richesse et la découverte d’un continent avide de progrès et aux aspects culturels très variés issus de l’histoire qui les a traversé. Puis DSNA Services — devenue FRACS — et son Directeur m’ont ouvert leur porte.
Quelles ont été vos motivations pour travailler avec FRACS ?
Au vu des activités conduites par FRACS et des compétences acquises au sein de la DGAC et de l’OACI, il m’a semblé possible de collaborer aux projets techniques de FRACS.
Sur quel domaine ou quel projet avez-vous travaillé ?
J’ai participé à un projet d’amélioration d’un espace aérien dans un environnement complexe autour d’un grand aéroport en Amérique du Sud. Ce fut une année de travail intense sur site et à distance, avec l’étude de différents scénarios dans toutes leurs composantes comme conception de procédures de vol, gestion ATM et espaces, CNS, environnement et météorologie. Cette étude approfondie a permis de développer un produit très performant grâce à l’organisation FRACS et la forte disponibilité des experts de l’équipe malgré la crise du COVID-19 qui a perturbé le déroulement de la fin du projet.
Quelle est votre impression, votre avis, concernant l’accompagnement de FRACS en parallèle de vos activités projet ?
J’ai conforté le positionnement technique et humain d’un expert international au travers de la formation de l’Institut d’Excellence de FRACS.
Qu’appréciez-vous dans votre collaboration avec FRACS ?
Travailler à pied d’égalité et partager les connaissances et expériences complémentaires des experts. Découvrir d’autres visions et gestions de la navigation aérienne à travers les destinataires d’un projet technique.
Que retiendrez-vous de votre expérience FRACS ?
La participation à un projet de développement dans un pays étranger est source de découvertes et d’enrichissements — ici techniques — mais aussi culturels et humains. De plus, cette expérience m’a permis d’acquérir des connaissances hors de mes domaines d’expertise.
L’organisation du travail est essentielle pour que les experts de l’équipe projet puissent assumer les tâches dédiées en toute facilité. Les réunions sur site et en face à face sont essentielles et il faut aussi savoir maîtriser ces horaires de travail « à la maison » en tenant compte des débordements nécessaires dans les périodes de tension par rapport au projet à finaliser.
Retenteriez-vous l’expérience de travailler avec FRACS ?
Avec grand plaisir tant que l’on considère que mon expérience peut renforcer un projet.
Quels conseils donneriez-vous à d’autres experts pour leur prochaine collaboration avec FRACS ?
Avoir une grande disponibilité, pour des activités « maison » ou sur site externe parfois géographiquement lointain afin de pouvoir répondre au mieux aux actions liées au déroulement du projet. Échanger et partager les avis des experts de l’équipe projet pour établir des bases communes.