RECIT D’EXPERTS : ATELIER DE TRAVAIL EN BOLIVIE

De 2017 à 2021, FRACS a contribué avec succès aux activités de modernisation du système de gestion du trafic aérien bolivien en déployant un accompagnement opérationnel adapté aux besoins locaux.

Le contrat SIDACTA, d’environ 185 millions d’euros, signé entre THALES et le Ministère de la Défense bolivien fin 2016 visait à déployer 13 radars militaires et civils dans le pays, rénover 4 centres de contrôle d’approche (Cochabamba, El Alto, Trinidad et Santa Cruz) et créer un centre de contrôle en route à Cochabamba, en remplacement de l’actuel centre de La Paz. La modernisation globale du système de gestion de trafic permettra ainsi aux contrôleurs aériens boliviens d’effectuer du contrôle radar et contribuera à l’amélioration du niveau de sécurité dans l’espace aérien.

Dans ce contexte, FRACS a mis son expertise à disposition des contrôleurs civils pour accompagner cette transition. Plusieurs activités ont été réalisées, telles que la définition d’un nouveau concept d’opérations et la restructuration de l’espace aérien bolivien pour optimiser les routes, ainsi que l’analyse de la sécurité pour la prise en compte de tous les risques liés à l’implémentation des nouveaux systèmes, procédures et méthodes de travail.

Jean-David FOUCHER et Belkacem BOUGHARDAIN ont réalisé en Avril dernier un atelier de travail sur site, pour finaliser les actions dessinées en 2019. Jean-David, Expert Safety Management System (SMS), fait le bilan de cette dernière mission, qui clôture la prestation d’accompagnement :

« La mission en Bolivie d’avril 2021 était la dernière du contrat avec THALES, d’une série de 6 missions étalées sur 4 ans. C’était un chouette projet, ça fait même bizarre quand ça s’arrête, quand on sait que l’équipe est dissoute.

La dernière mission était une mission « classique » pour l’Amérique latine : le commanditaire est plutôt vague dans ses besoins, même après des sollicitations de THALES, et ne répond pas quand on lui demande de nous envoyer des documents en préparation des ateliers pour faire le point sur la situation.

Bref, avant de partir, tout ce qu’on a c’est notre souvenir de la mission précédente, notre perception de ce qui a pu être fait ou pas et une interprétation entre les lignes de la demande.

Finalement, on prépare un atelier d’une semaine un peu comme on ferait une recette de cuisine : il faut un peu de ci, et aussi beaucoup de ça…du SMS, de la formation, de la gestion de projet, du brainstorming…et on en met toujours un peu plus comme ça on a de la flexibilité sur place.

Comme d’habitude le premier jour permet de partager un point d’étape du projet et d’obtenir des informations sur ce qu’on ne nous a pas envoyé. Du coup, le débriefing du premier soir entre experts permet de recaler le programme de la semaine, de déplacer des blocs de travail ou de les dédoubler.

Ensuite, tout va très vite et les ateliers de travail avec les Boliviens s’enchaînent, ainsi que les discussions et les résolutions de problèmes. Le rythme est celui du groupe et de son envie de travailler. L’astuce, en tant qu’animateur, est de savoir se préserver et ne pas porter le groupe à bout de bras, pour conserver la responsabilité de chacun.

Dans un contexte Covid avec restrictions de voyage, port de masque et autre, la mise en place de cette dernière mission a été complexe et le retour rocambolesque. 

Mais avec l’équipe de FRACS pour assurer nos arrières, je garde un formidable souvenir de cette aventure humaine. »

Du côté de FRACS, nous saluons le professionnalisme de Jean-David, Belkacem, et aussi Anne et Vincent, qui sont intervenus dans la première phase du projet. À bientôt pour de nouvelles aventures !